[SUPERTEST-FR] Tier VIII Cuirassés Premium Soviétiques Borodino
Auteur originel : YuzorahLien originel : https://thedailybounce.net/world-of-warships/final-review-soviet-tier-viii-premium-battleship-borodino/
Le 20 Octobre 2019, le cuirassé Soviétiques tier VIII Premium Borodino est révélé durant la 9ème édition du tournoi King Of The Sea. Après tout ce temps, le navire sort enfin en tant que cuirassé "croiseur de bataille" avec le consommable de Radar de surveillance. Il est désormais disponible pour 12 800 doublons dans l'armurerie ou dans la boutique premium.
En vaut-il le coup ? Sa puissance de feu est-elle suffisante pour le rendre pertinent ? Est-elle capable d'utiliser efficacement son radar ? Voici mon avis à ce sujet.
Contexte historique
Le Borodino est basé sur le projet de "petits cuirassé" du début des années 1950.
Contrairement aux projets classiques de la marine Soviétiques, ces petits cuirassés n'étaient pas nommé "Projet X" comme le Projet 23 ou le Projet 24 dû au fait qu'il s'agissait d'une proposition interne d'un bureau privé.
Les conceptions ont trouvé le soutien du ministère de la Construction navale de l'URSS, mais le ministère de la Marine les a vivement critiquées. De multiples variantes étaient proposées avec une batterie principale composée de canons de 406 mm dans diverses configurations mais l'idée générale était avec une ou deux tourelles jumelles ou triples, toutes vers l'avant. L'armement secondaire serait des tourelles triples ou quadruples avec des canons de 180 mm ou 220 mm.
Le déplacement variait de 29 000 tonnes à 49 100 tonnes.
Le Borodino est basé sur un design avec deux tourelles de 406 mm et une batterie secondaire composé de tourelles quadruple en 180 mm. Cependant, nous obtenons malheureusement une conception modifiée avec deux tourelles jumelles à la place.
Il suit le même principe que le Champagne, le Slava, le Florida, etc... Avec une bonne précision et un faible blindage. Il est équipé par contre du consommable Radar de surveillance.
Le bien et le mal
Le bon
- Les mêmes canons que le Sovestky Soyuz
- Une dispersion de croiseur de bataille
- Les deux tourelles principales sont à l'avant
- Bons angles de tir vers l'arrière
- Rotation des tourelles rapides
- Bon blindage global
- Superstructure compacte
- Radar de surveillance avec une portée de 12 km
Le mauvais
- Rechargement de la batterie principale sensiblement plus long que la moyenne
- Seulement 6 canons
- Grosse dispersion verticale
- Les deux tourelles principales sont à l'avant
- 25 mm de blindage à la proue et à la poupe
- Une citadelle exposée avec une ceinture blindée principale à 220 mm
- Le plus grand rayon de braquage de tous les cuirassés de rang VIII
- Seulement 3 charges sur le consommable de réparation
Le camouflage
Le camouflage permanent du Borodino procure les bonus classique pour un navire de tier VIII :
- -3% à la plage de détectabilité par la mer
- +4% à la dispersion maximale des obus tirés par l'ennemi sur votre navire
- -10% sur le coût du service post-bataille du navire
- +50% d'expérience gagnée dans la bataille
Module
Caractéristiques générales et style de jeu
Tier | VIII |
Points de vie | 64 200 PV |
Réduction dommage torpille | 24% |
Déplacement | 45 206 tonnes |
Armement principal | |
Portée de tir maximale | 19.570 km |
406 mm/50 B-37 dans une tourelle Mk. 1 | 2 x 3 406 mm |
Armement secondaire | |
Portée de tir maximale | 6.600 km |
180 mm/65 SM-45 sur une installation SM-48 | 2 x 2 180 mm |
Vitesse maximale | 31.6 nœuds |
Rayon du cercle de braquage | 1 060 m |
Temps de bascule de la barre | 15.3 sec |
Détectabilité à la surface | 17.46 km |
Détectabilité par les airs | 11.79 km |
Détectabilité après tir de l'armement principal dans une fumée | 16.97 km |
Consommables
Emplacement 1 :
Équipe de contrôle des avaries
Temps d'actions : 60 s
Temps de rechargement : 90 s
Quantité : 3
Emplacement 2 :
Équipe de réparation
Temps de rechargement : 80 sec
PV par seconde : +0,5%/sec
Régénération des dégâts de la casemate : 50%
Régénération des dommages de la citadelle : 10%
Quantité: 3
Emplacement 3 :
Radar de surveillance
Temps d'action : 25 sec
Temps de rechargement : 120 sec
Portée du radar : 12 km
Quantité : 3
Le Borodino, venons en à son style de jeu, il est plus proche d'un Stalingrad que d'un classique cuirassé. Généralement, il fonctionne bien près d'une ile afin de ne pas exposer son flanc et rester proche des zones clés afin de pouvoir bien utiliser son radar.
Sa capacité à encaisser des dommages, il reste moins bons que ces homologues Soviétique Vladivostok et Lenin du même tier mais il tient la route. La proue et la poupe de 25 mm sont déjà un gros inconvénient, mais sa protection de citadelle ne permet tout simplement aucune erreur car vous serez lourdement puni si vous montrez son flanc. De plus, c'est un navire assez gros.
Les tourelles de l'armement principale étant entièrement à l'avant du navire, cela vous permettra de ne pas trop exposer votre flanc afin d'utiliser tout son plein potentiel. Une chose qui est sûre, vous ne voudrez vraiment pas rencontrer le Manfred von Richtofen à cause de ces roquettes (et les bombes), elles ne vous épargneront pas du tout.
Le radar quant à lui, bien qu'il soit quelque peu situationnel, reste vraiment un atout. Spécialement pour attraper les croiseurs dissimulés dans des écrans de fumée. Contre les destroyers, il sera vraiment utile afin d'appliquer des salves précises sur ces derniers. Si nous voulions le comparer au radar du Stalingrad, en action, il est plus facile à utiliser car la zone tampon entre votre portée de détection et le radar est plus petite et, en tant que telle, vous aurez plus de facilité à obtenir quelque chose à portée. Vous ne pouvez obtenir au mieux que 2 salves d'un radar.
Si vous voulez voir une vidéo du navire en action, voici un replay d'une de mes parties sur la version du jeu actuelle :
(Vous ne pouvez pas imaginer la lutte que j'ai eue pour obtenir une partie intéressante à regarder au milieu de toutes les parties expéditives de 7 minutes et autres.)
Batterie principale
2 x 3 406 mm/50 B-37 dans une tourelle Mk. 1 | |
Portée de tir maximale | 19.570 km |
Temps de rechargement | 31.0 sec |
Temps pour tourner à 180 degrés | 30.0 sec |
Angles de tir optimaux de face | 0° |
Angles de tir optimaux vers l'arrière | 30° |
Sigma | 2.00 sigma |
Dispersion maximale | 213 m |
Obus | |
Type de projectile | HE – 406 mm HE Model 1937 |
Dommages alpha | 5 800 PV |
Dommages | 5 020 PV |
Capacité de pénétration | 68 mm |
Taille de l'explosion | 2.53 |
Chance de feu | 40 % |
Vitesse du projectile | 830 m/s |
Coefficient de résistance à l'air | 0.304 |
Masse du projectile | 1 108 kg |
Type de projectile | AP – 406 mm AP Model 1937 |
Dommages Alpha | 13 250 PV |
Vitesse du projectile | 830 m/sec |
Coefficient de résistance à l'air | 0.247 |
Masse du projectile | 1 108 kg |
Krupp du projectile | 2 300 |
Temps d'armements du projectile | 0.033 sec |
Seuil d'armement | 68 mm |
Angles de ricochet | 45° – 60° |
La batterie principale du Borodino est globalement inférieur à la moyenne. D'un côté, la combinaison de la dispersion d'un croiseur de bataille et la taille des canons du cuirassé Sovestky Soyuz lui permettent d'asséner de bon coup de poing. Et d'un autre côté, on est coincé avec seulement 6 canons et un temps de rechargement relativement long par rapport à la moyenne le tir vers le bas… De plus, on retrouve aussi une mauvaise dispersion verticale mais ce n'est pas non plus la fin du monde pour être honnête.
Pour les obus, l'AP est vraiment bonne avec sa pénétration étant, au-dessus de 4,5 km, la deuxième meilleure au tier VIII avec une assez bonne marge mais n'atteignant toujours pas les canons lasers du Champagne.
La balistique est un peu une épée à double tranchant car, en raison de la vitesse initiale élevée, il peut avoir tendance à surpénétrer les croiseurs de rang VI/VII. Contre les cuirassés cependant, elle les gifle fort.
Quand cela sera nécessaire, les HE fonctionneront également de manière décente, mais ce n'est certainement pas l'HE d'un cuirassé britannique.
Armement secondaire
2 x 2 180 mm/65 SM-45 en tourelle SM-48 | |
Portée de tir maximale | 6.600 km |
Temps de rechargement | 6.0 s |
Sigma | 1.00 sigma |
Obus | |
Type de projectile | HE – HE-32 |
Dommages alpha | 2 500 PV |
Dommages | 1 010 PV |
Capacité de pénétration | 30 mm |
Taille de l'explosion | 0.73 |
Chance de feu | 13 % |
Vitesse du projectile | 1 000 m/sec |
Coefficient de résistance à l'air | 0.243 |
Masse du projectile | 97.5 kg |
Triste.
C'est vraiment triste car il y avait un sérieux potentiel de faire un "même" avec ces 2 tourelles de Nevsky à l'arrière. Cela aurait été vraiment amusant de leur donner une dispersion améliorée pour compenser le fait de n'avoir que 4 canons et de vous donner la possibilité d'embobiner un destroyer ou un croiseur s'approchant de vous par l'arrière, mais à la place, nous obtenons simplement le fusil de chasse décoratif habituel.
Armement anti-air
2 x 2 180 mm/65 SM-45 en tourelle SM-48 | |
Portée du secteur | 0.1 km – 5.8 km |
Chance de toucher | 75 % |
Dommages du secteur | 12 |
Fréquence de dommages du secteur | 0.29 sec |
Dommages du secteur par seconde | 42 |
Nombre de nuages de flak | 2 |
Dommage d'un nuage de flak | 1 820 |
12 x 2 57 mm sur une installation ZIF-31B | |
Portée du secteur | 0.1 km – 4.0 km |
Chance de toucher | 75 % |
Dommages du secteur | 102 |
Fréquence de dommages du secteur | 0.29 sec |
Dommages du secteur par seconde | 357 |
12 x 4 25 mm 110-PM sur une installation 4М-120 | |
Portée du secteur | 0.1 km – 3.1 km |
Chance de toucher | 70 % |
Dommages du secteur | 58 |
Fréquence de dommages du secteur | 0.29 sec |
Dommages du secteur par seconde | 203 |
Son anti-air est relativement décent mais a quelques problèmes notables.
Tout d'abord, l'AA à longue portée est affreuse. Très faible dommage par seconde, seulement 5,8 km de portée même si ce sont les mêmes tourelles que sur l'Alexander Nevsky et seulement 2 flaks par salve.
En moyenne et courte portée, ça ne brille pas plus mais c'est pour une raison plus spécifique. Comme on peut le voir sur la photo au-dessus, les différentes installations AA sont très proches les unes des autres. Cela signifie que toute sorte de spam HE rendra rapidement inopérant les installations anti-air, surtout s'il s'agit d'obus provenant d'un calibre important.
Le blindage
En jeu, le Borodino a à peu près le même blindage que le Stalingrad avec une ou deux différences. Lorsqu'il est incliné, le navire peut encaisser des dommages pendant une période assez longue, mais vous ne voudrez VRAIMENT pas être pris sur le flanc.
En outre, priez pour qu'un dieu existant de ne jamais rencontrer un Manfred von Richthofen qui se concentre sur vous parce que les roquettes AP peuvent réellement pénétrer votre citadelle.
Blindage extérieur :
Blindage de la proue à gauche et la poupe à droite :
Ceinture interne derrière le bulbe anti-torpille :
Blindage des tourelles :
Blindages dissimulés à l'intérieur de la proue et de la poupe :
Opinion finale
Dans l'ensemble, le Borodino est un bon premium. J'irais jusqu'à dire un équilibré (à moins que vous ne jouiez sur le serveur ASIA où n'importe quel BB avec moins de 22 km de portée est mort avec la passivité de la méta là-bas).
Sa puissance de feu et sa capacité à encaisser un feu nourri le rendent respectable et vous bénirez dieu d'avoir mis un radar sur la table. Je dirais que nerfer le temps de rechargement de la batterie principale n'était vraiment pas nécessaire, mais je ne peux vraiment pas la qualifier de sous-alimentée telle qu'elle se présente actuellement.
Compétences de commandant
Durant les tests du Borodino, j'ai utilisé les compétences et équipements suivants :
Cela conclue ma revue du Borodino, Merci d'avoir lu cet article !
_________________________________________
Alors si on voulait simplifier cette revue au grand maximum. On peut dire que le Borodino est loin d'être mauvais. Certes, il y a des points noirs au tableau mais peu de navire n'en ont pas du tout… On a donc un nouveau cuirassé en tier VIII avec ces tourelles à l'avant, aka Richelieu. Tient en parlant de lui, comparons les un peu en terme de balistique.
ATTENTION : Je ne dis pas qu'ils peuvent et font le même travail. L'idée ici est de se donner une idée en terme de précision de ce que donne les Borodino.
En terme d'overmatch, le Borodino n'apportera rien avec son 406 mm comparé au 380 du Richelieu contre les cuirassés. Par contre, contre les croiseurs on y gagne un peu :
- Les valeurs entre parenthèse dans les cases sont blanches désignent des valeurs de ceinture blindées latérales. L'obus doit alors arriver sur la partie du blindage qui a la valeur en dehors des parenthèse.
- Les cases en vertes désignent les valeurs de blindage où l'overmatch va rentrer en jeu. Et en rouge l'inverse.
Concernant les statistiques pures des navires, on obtient le tableau suivant. Attention, ces statistiques portent sur les portées de tir maximale. A portée équivalente, elles ne sont pas identiques.
- Borodino : 19,57 km
- Richelieu : 25.27 km
En sommes, un navire qui semble assez intéressant.
Merci d'avoir lu l'article jusqu'au bout et à bientôt !
SkyTek85
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